Le président Zine El Abidine Ben Ali se montre ferme à l’égard des « éléments à la solde de l’étranger» et s’engage à créer 300.000 emplois d’ici 2012.


Dans son allocution transmise vers 16h par les chaînes de télévision nationales Tunis 7 et Tunisie 21 et les chaînes de radio publiques et privées, le chef de l’Etat, qui s’adressait aux Tunisiens «à l’intérieur et à l’extérieur du pays», à la suite des troubles survenus dans plusieurs régions du pays, a déploré des «incidents violents, sanglants parfois, qui ont fait des morts parmi les civils et causé la blessure de plusieurs agents des forces de sécurité», incidents qui ont été perpétrés, selon ses termes, «par des bandes cagoulées qui se sont attaquées, durant la nuit, à des établissements publics et agressé même des citoyens dans leur domicile, dans un acte terroriste qui ne peut être toléré.»
Ces incidents, le chef de l’Etat en attribue la responsabilité à des «parties», qui ont incité des enfants, parmi les élèves et les jeunes chômeurs, «à la violence et à sortir dans la rue, en propageant des slogans creux de désespoir et en fabricant, de toute pièce, des informations fallacieuses et erronées».
Tout en exprimant ses «regrets pour les décès et les dégâts générés par ces incidents», et en partageant la douleur et la tristesse des familles des personnes décédées, le président Ben Ali a précisé que «la justice a pris son cours pour élucider les conditions et les tenants et aboutissants de ces incidents, afin d’en déterminer les responsables.»
Pour le chef de l’Etat, ces incidents sont «l’œuvre d’un groupuscule d’éléments hostiles qui s’offusquent de la réussite de la Tunisie et qui sont remplis d’animosité et de griefs, du fait du progrès et du développement atteints par le pays, comme en témoignent les rapports des institutions et des organisations internationales et onusiennes réputées pour leur objectivité et leur impartialité.»
Ces éléments «hostiles» et «malintentionnés», qui «ont usé de la question du chômage, en exploitant un acte isolé de désespoir, comme cela se produit dans toutes les sociétés et dans plusieurs situations», sont «à la solde de l’étranger». Ils «ont vendu leur âme à l’extrémisme et au terrorisme, manipulés depuis l’extérieur du pays par des parties qui ne veulent pas le bien à un pays déterminé à persévérer et à travailler», a expliqué le président Ben Ali.  
Le chef de l’Etat s’est engagé ensuite à créer 300.000 emplois, d’ici la fin de 2012, surtout aux diplômés du supérieur dont la durée de chômage aura dépassé les deux ans. Il annoncé également la convocation d’une conférence nationale, en février, pour y proposer des approches visant à impulser davantage l’emploi et l’initiative. Un nouvel élan sera aussi insufflé à la presse régionale en consacrant un espace quotidien à tous les gouvernorats du pays à la télévision et à la radio, a-t-il aussi promis.