Le parti Tounes El-Khadhra (Tunisie Verte) a annoncé son retrait du Front populaire en dénonçant l’hégémonie de Hamma Hammami, le porte-parole de cette coalition de gauche.
Dans un communiqué publié vendredi 16 mai 2014, le parti de tendance écologiste dirigé par Abdelkader Zitouni a justifié son «retrait définitif» du Front populaire, une coalition politique regroupant des partis nationalistes arabes et de gauche radicale, par la mainmise du porte-parole Hamma Hammami sur les instances du Front après l’assassinat de ses deux autres poids lourds Chokri Belaid (ex-leader du Parti des patriotes démocrates unifié ou Watad) et Mohamed Brahmi (ex-leader du Courant populaire). Ainsi que par la faible structuration du Front et l’absence de démocratie dans sa gestion interne, qui s’est traduite par la décision d’exclure deux composantes de la coalition «par une décision individuelle en contradiction avec le règlement intérieur», indique notamment le communiqué. Tounes El-Khadhra affirme, par ailleurs, dans son communiqué, avoir envoyé un courrier, en date du 23 février 2014, au conseil des secrétaires généraux du Front populaire pour demander une réunion d’urgence de toutes les composantes de la coalition et en proposant la date du 15 mars dernier pour cette réunion, «afin d’étudier les moyens de relancer le Front et de lui rendre son rayonnement après le recul qu’il a enregistré ces derniers mois.» Il attend toujours la réponse... Les dirigeants du Front populaire n’ont pas encore réagi à ce retrait. I. B. Illustration: Abdelkader Zitouni. |
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