La nomination du «Nahdhaoui» Samir Mtiri au poste du délégué de l’Ariana a suscité la colère de la société civile et des membres du bureau régional de travail.
Pour exprimer leur mécontentement, ces derniers ont manifesté aujourd’hui, lundi 19 mai 2014, devant le siège du gouvernorat de l’Ariana. Selon les protestataires, la nomination de Samir Mtiri, ancien délégué de Raoued (gouvernorat de l’Ariana) est inadmissible. Car il avait été nommé précédemment par Ennahdha et il était très proche de ce parti. Selon Mohamed Chebbi, secrétaire général du bureau régional de travail relevant de l’Union générale tunisienne de Travail (UGTT), Samir Mtiri «a toujours soutenu les membres des Ligues de la protection de la révolution (LPR, milice violente au service d’Ennahdha, NDLR), durant son mandat à Raoued en 2011 et 2012.» «Ceci est un complot contre la feuille de route du dialogue national que le gouvernement Jomaâ est tenu de respecter», a ajouté le responsable syndical. En 2011 et surtout durant l’été 2012, les riverains se souviennent des plages de Raoued, squattées par les salafistes d’Ansar Charia qui ont interdit aux Tunisiens de se baigner à leur aise. A cette époque aussi, des dégâts ont été causés dans des immeubles appartenant à des citoyens moyens par des salafistes membres des LPR. Le délégué de l’époque, Samir Mtiri, n’avait pas bougé le petit doigt et avait laissé faire. Laxiste ou complice? Interrogé par les médias sur la réalité de son appartenance politique, ce dernier a déclaré n’avoir d’appartenance qu’au drapeau de son pays. Doit-on le juger sur ses actes ou sur ses paroles ? Z. A. Illustration: Ville de l'Ariana. |
{flike}