Ghannouchi-Abdelhakim-BelhajLe parti Ennahdha condamne la «tentative d’un coup d’Etat en Libye» et soutient ses «frères» islamistes à la tête du gouvernement et du parlement à Tripoli.

Dans un communiqué publié lundi 19 mai, le parti de Rached Ghannouchi a dénoncé «le recours aux armes pour exprimer une position politique», ajoutant que toutes les parties engagées en Libye «doivent assumer leurs responsabilités, oeuvrer à la mise en place d’un Etat de droit avec des institutions stables et parachever ainsi la période de transition.»

Ennahdha a notamment mis en garde contre la prolifération des armes en Libye, un pays aujourd’hui au bord de la guerre civile.

Après avoir bombardé, vendredi 16 mai 2014, un camp du groupe jihadiste Ansar Charia à Benghazi (ouest), Khalifa Haftar, général à la retraite, soutenu par l’armée et plusieurs groupes politiques et tribaux influents, poursuit une offensive contre les islamistes radicaux, appuyés selon lui par Al-Qaïda et des membres du Congrès général national (CGN). Khalifa Haftar semble décidé d’aller jusqu’au bout dans ce qu’il appelle «le nettoyage de la Libye de tous les islamistes radicaux».

Ce général à la retraite, proche des Américains, une sorte de Sissi libyen, a donc tout pour déplaire à Ennahdha, qui ne souhaite pas que ses alliés, les Frères musulmans, chutent en Libye après avoir perdu le pouvoir en Egypte.

Z. A.

Illustration : Rached Ghannouchi et le leader islamiste libyen Abdelhakim Belhaj (un ancien d’Al-Qaïda) qui manipule le gouvernement et le parlement en Libye.

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