Le président provisoire de la république réitère, également, son soutien à Nouri Abou Sahmein, le très islamiste président du fantomatique Congrès général national (CGN, parlement), dont le mandat vient d’expirer.

Après la condamnation par Ennahdha de la «tentative d’un coup d’Etat» du général Khalifa Haftar contre les islamistes au pouvoir en Libye, Moncef Marzouki a «téléphoné à Nouri Abou Sahmein, président du CGN, pour lui exprimer son soutien contre un coup d’Etat raté visant les institutions légitimes», lit-on dans le communiqué publié, lundi 19 mai 2014, par la présidence de la république sur sa page Facebook. 

M. Marzouki, qui a vendu son âme aux islamistes de tous bords, sait que sa place au Palais de Carthage dépend, dans une large mesure, de la bonne volonté de ses «employeurs» d’Ennahdha.

Aussi multiplie-t-il les prises de position en faveur des islamistes en Tunisie, mais aussi en Syrie, en Egypte (soutien tapageur aux Frères musulmans destitués par la général Al-Sissi) et en Libye. Dans cet exercice de lèche-bottes, il est d’ailleurs devenu un maître.

Pour cet ancien militant des droits humains, le pouvoir et les privilèges qui y sont liés valent sans doute plus, aujourd’hui, que les valeurs et les principes. Et que la Libye tombe aux mains des milices armés affiliées à l’organisation terroriste Al-Qaïda, il s’en fiche totalement.

Z. A.

Illustration : Moncef Marzouki, l’homme qui adore les barbus.