Parlement-LibyeLes Etats occidentaux ne condamnent pas la tentative du général Khalifa Haftar de mettre hors-la-loi le parlement libyen, mais appellent à un «processus de transition pacifique du pouvoir».

Les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume Uni ont publié un communiqué commun, le vendredi le 23 mai pour appeler à la cessation de violences en Libye.

L'Espagne, le Portugal et la Grèce, pays de la rive nord de la Méditerranée, se sont contentés de se faire représenter par l' UE.

Dans ce communiqué, les signataires déplorent la violence qui sévit dans le pays tentant de se mettre à égale distance des différentes parties en conflit.

Nulle condamnation donc de la tentative du général Khalifa Haftar de mettre hors-la-loi le parlement libyen, mais plutôt un appel pressant d'élire dans les plus brefs délais un autre parlement, signifiant implicitement que l'actuel n'est plus légitime.

Ils appellent à une réconciliation nationale qui n'exclut aucune «partie» ou «tribu» à travers un dialogue politique et appellent à cesser les violences.

Le communiqué parle de «processus menant à une transition pacifique du pouvoir», qui doit être basé sur un consensus interne («broad consensus») et qui évite tout acte pouvant empêcher ce processus d'avancer.

Les pays signataires rappellent qu'ils se maintiennent aux accords de la conférence de Rome pour favoriser «le dialogue et la réconciliation». Aucune allusion donc dans cette déclaration commune au gouvernement ni au parlement libyens actuels.

C'est visiblement le résultat d'un compromis entre ces pays qui vise à préparer une nouvelle phase tenant compte de la situation nouvelle où il n'y a plus de gouvernement réel dans ce pays livré aux seigneurs de la guerre.

Les Etats-Unis semblent presser les Européens d’intervenir diplomatiquement alors qu'il prépare ses troupes stationnées en Sicile à intervenir incessamment.

Imed Bahri

Illustration : Le Parlement libyen envahi par des douzaines d'individus armés, le 3 mars 2014.

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