Le secrétaire général du mouvement Nida Tounes, Taieb Baccouche, a affirmé, dimanche, à Monastir (centre-est), l'absence d'un compromis sur la date du 15 juin pour la tenue du congrès constitutif du parti.

«Une commission examine actuellement les possibilités pour la tenue du congrès du mouvement à la date du 15 juin», a indiqué M. Baccouche, en marge d'une réunion du parti à Sahline (Monastir), ajoutant qu’il est, pour sa part, opposé à la tenue du congrès constitutif le 15 juin dans la forme qui avait été communiquée par les médias, affirmant qu'il opte plutôt pour un congrès de base et démocratique.

M. Baccouche a aussi appelé à dépasser les calculs étroits et à resserrer les rangs en prévision des prochaines élections.

Ce que M. Baccouche ne dit pas, c’est que le président de Nida Tounes, l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, essaie de forcer la main des membres du bureau exécutif et de tenir un congrès constitutif dont le but est de marginaliser certains éléments fondateurs et de consacrer la mainmise des rescapés du RCD, ancien parti au pouvoir, sur les structures du mouvement, en prévision des prochaines élections.

L’autoritarisme de M. Caïd Essebsi et son manque de culture démocratique vont-ils provoquer la déroute de Nida Tounes, parti qu’il a cofondé en juin 2012 et qui est devenu, en moins de deux ans, la principale force politique du pays, selon tous les sondages?

Cette crainte s’exprime de plus en plus ouvertement par certains dirigeants de Nida Tounes.

I. B.