offre emploi 11 21Pour le président de l’ISIE, les menaces terroristes ne devraient pas constituer un empêchement pour la tenue des élections aux dates prévues.

L’attaque du domicile du ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, dans la nuit de mardi à Kasserine (4 morts parmi les agents de sécurité), est, à n’en pas douter, une tentative de porter un coup fatal à la tenue d’élections libres et indépendantes dans notre pays, à la réussite de cette étape cruciale de notre 14 janvier 2011, et, en définitive, au processus de démocratisation en Tunisie.

Pour le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar, les scrutins de cette année ont un besoin important de protection contre les dangers qui peuvent leur porter atteinte.

M. Sarsar a appelé, mercredi, lors d’une conférence réunissant les membres de l’ISIE et les représentants de certaines composantes de la société civile, à la préparation d’un programme clair et précis pour prévenir les menaces et faire face aux dangers qui, à l’instar de l’opération terroriste de mardi à Kasserine, peuvent perturber le bon déroulement des élections législatives et présidentielle de cette année, ainsi qu’elles ont été prévues par la feuille de route du Quartet et des partis politiques qui ont pris part au Dialogue national.

Le président de l’ISIE avertit: «Pareils coups étaient prévisibles, car certaines parties n’ont jamais eu le moindre intérêt à ce que l’environnement (social, politique et économique, NDLR) dans notre pays soit sain pour la tenue de ces scrutins. Pour notre part, nous devrions garder présent à l’esprit cet objectif que le processus électoral doit poursuivre sa progression malgré toutes les difficultés qu’il peut rencontrer et faire front à tous les dangers qui peuvent le menacer. Rien ne doit nous faire dévier de ce but. Au contraire, cela devrait nous confirmer dans nos choix et renforcer notre détermination à mettre en application les mesures que nous avons décidées afin de réussir le pari de la tenue d’élections libres, indépendantes, transparentes et pluralistes».

Chafik Sarsar reconnait l’existence de ces «dangers électoraux» et suggère que la communauté nationale s’y prépare avec beaucoup de réalisme et de conscience et qu’elle «conçoive un plan net et précis pour pouvoir gérer avec succès tous ces dangers».

Marwan Chahla

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