A Tunis, ce matin, près de 20.000 personnes ont manifesté sur l’avenue Habib Bourguiba, encadrés par les policiers et des éléments de l’armée déployés de nouveau dans la capitale ce matin. Les slogans hostiles au régime et appelant au départ du président Ben Ali étaient brandis par les manifestants. Des scènes de fraternisation entre les manifestants et des soldats ont été enregistrées. Une bonne nouvelle tout de même: la police ne tire plus sur la foule.
La situation politique reste très tendue, indécise et ouverte à toutes les possibilités. Alors que des voix de l'opposition appellent à la constitution d'un gouvernement de coalition nationale, le gouvernement en place reste étrangement silencieux. Seul le ministre des Affaires étrangères, M. Kamel Morjane, a fait des déclarations à des médias européens, indiquant qu'un gouvernement d'unité nationale restait possible. Ce qui laisse transparaître une disposition du régime à trouver un terrain d'entente avec les forces politiques organisées dans le pays pour rétablir l'ordre et la sécurité, prélude à une transition pacifique.
Tunisie. Les manifestations se poursuivent à travers le pays
Malgré les décisions annoncées hier par le président Ben Ali et ses promesses d’ouverture politique, les manifestations continuent dans plusieurs villes du pays.