Le parti islamiste Ennahdha, qui célèbre son 33e anniversaire, a-t-il été autorisé à tirer des feux d’artifices lors de ses meetings, où serait-il au dessus de la loi?
Les militants du mouvement fondé par Rached Ghannouchi, qui ont investi, samedi après-midi, l’esplanade de la Kasbah pour célébrer le 33e anniversaire de leur parti, se sont déplacés le lendemain en bus dans plusieurs régions. Leur escale, dimanche soir, à Gabès n’est pas passée inaperçue. Des habitants de cette ville du sud-est ont, en effet, été choqués de voir le ciel de leur cité illuminé par des feux d’artifices durant plusieurs minutes et ils ont eu même la trouille. Et pour cause. «Les feux d’artifices, officiellement interdits par les autorités, sont aujourd’hui perçus comme des alertes d’attentats ou d’assassinats», explique à Kapitalis un syndicaliste de Gabès, qui s’interroge sur la provenance de ces feux d’artifices et pétards interdits par loi. Rached Ghannouchi et Ennahdha en campagne pour des élections dont on ne connait pas encore les dates. Le 3 juin courant, le ministère du Commerce avait publié un communiqué mettant en garde contre la fabrication, l’importation, le trafic et l’utilisation des feux d’artifices. Le communiqué rappelait qu’un avis signé conjointement par les ministères de la Santé, du Commerce et de l’Intérieur, publié dans le Journal officiel en décembre 2013, interdit formellement la fabrication, le stockage et l’utilisation des feux d’artifices et des pétards. Le 27 mai dernier, lors de l’attaque du domicile de Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur, à Kasserine, qui a causé la mort de 4 agents de l’ordre, le groupe terroriste a camouflé le bruit des rafales de ses fusils mitrailleurs par... des tirs de feux d’artifices. Z. A. |
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