Imed Trabelsi, neveu de Leïla Trabelsi, l’ex-première «drame»  de Tunisie, est mort vendredi de ses blessures à l’hôpital militaire de Tunis.


Le voleur de yachts, bombardé homme d’affaire et maire de La Goulette, a été poignardé il y a deux semaines, alors qu’il effectuait une visite au marché municipal de cette ville balnéaire au nord de Tunis, marché qu’il projetait de détruire pour construire à la place un projet immobilier.
Imed Trabelsi aurait été poignardé lors d’un règlement de compte par l’un de ses anciens collaborateurs. Admis aux urgences d’une clinique de la banlieue nord, il a été transféré ensuite à l’hôpital militaire de Tunis, où il a rendu le dernier souffle vendredi soir.
Imed Trabelsi a fait fortune dans le racket, l’immobilier et la grande distribution (Bricorama) en association notamment avec la société française Conforama. Devenu en mai dernier maire de La Goulette, par la seule volonté de sa tante et son dictateur de mari, il régnait en maître dans cette cité balnéaire.
Il était réputé pour ses méthodes de bandit, rackettant les hommes d’affaires et s’appropriant biens immobiliers et terrains agricoles, avec la complicité active de l’administration publique.
Imed Trabelsi a été poursuivi sans succès en France pour «vols en bande organisée» pour s’être approprié le prestigieux yacht de Bruno Roger, l’un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, volé dans un port de la Côte d’Azur.
En mai 2007, la justice française avait émis un mandat d’arrêt à son encontre, mais la justice tunisienne a refusé de l’extrader. Il faut dire que la France n’a pas mis beaucoup de détermination à vouloir le faire juger sur son sol. Le parquet français, sous l’influence du président français, a laissé le parquet tunisien le soin de noyer l’affaire.