Majdouline, sœur du martyr Socrate Cherni, est déçue et vexée de n’avoir pas été informée officiellement de sa nomination au poste de déléguée à Jendouba.
Après avoir accueilli hier plutôt favorablement la nouvelle de sa nomination relayée par les médias, mais non confirmée par les autorités, Majdouline Cherni a demandé aujourd’hui à ses amis sur sa page Facebook de ne plus en parler. Car elle n’en a pas été officiellement informée et refuse de marchander ce qu’elle appelle «le prix du sang du martyr», par allusion à son frère Socrate, mort avec 5 autres agents de la garde nationale, lors d’une embuscade terroriste, en octobre 2013, à Sidi Ali Ben Aoun, à Sidi Bouzid (centre). «Merci de respecter notre deuil. Nous ne retrouverons la joie et la tranquillité qu’après avoir vengé notre cher regretté, tombé pour défendre la patrie. Ne perdez jamais de vue que je suis la sœur du héros Socrate et que je continue à vivre uniquement pour qu’il soit fier de moi… C’est lui qui m’a offert ce grand honneur et je vais poursuivre la quête de la vérité et exiger le jugement et la sanction des tueurs, même au prix de ma vie. Car rien ne pourra remplacer pour nous la perte de notre cher Socrate. Qu’il repose en paix ainsi que tous les autres martyrs de la nation…», a écrit Majdouline sur sa page Facebook. Majdouline et Socrate Cherni enfants: le temps de l'insouciance est à jamais révolu. Que faut-il en comprendre ? Qu’elle refuse le poste qu’on lui aurait confié? Qu’elle refuse que ce poste soit considéré comme une compensation pour la perte de son frère? Qu’elle rappelle au gouvernement son devoir et son engagement à retrouver les assassins et à les traduire devant la justice ? Il y a sans doute un peu de tout cela à la fois... La jeune femme, inconsolée et inconsolable, a du mal à se remettre de son deuil et à accepter de revenir la banalité d’un quotidien à jamais marqué par l’absence d’un être cher. Z. A. |
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