Le communiqué d’Ettakatol inscrit cette visite «dans le cadre de la diplomatie parlementaire», ce dont on est en droit de douter, sachant qu’au-delà du programme officiel, concocté par l’ambassadeur de Tunisie en France, Adel Fekih, un militant d’Ettakatol (soit dit en passant), M. Ben Jaâfar profitera de l’occasion – et des moyens de l’Etat – pour faire sa campagne pour les prochaines élections auprès de la communauté tunisienne en France.

Au programme officiel de la visite, le communiqué d’Ettakatol – et pas de l’Assemblée nationale constituante (ANC) –, parle de rencontres avec le président de la république française François Hollande, Jean-Pierre Bel, président du sénat, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Jean-Pierre Belevoye, président du Conseil économique et social.

Le président de l'ANC donnera aussi une conférence sur le thème «Tunisie de la constitution aux élections», le mercredi 18 juin, de 15h à 17h30, à l'amphithéâtre Richelieu Sorbonne, en présence de la communauté tunisienne en France. Il y abordera «les défis de la réussite de la transition démocratique en Tunisie», qui serait «sujet de l'attention du monde entier» (pas moins!).

On appréciera, au passage, la langue de bois utilisée par les chargés de la communication du président d’Ettakatol, qui nous rappelle celle des communicateurs de Ben Ali.

I. B.