Sihem Bensedrine a été élue, aujourd’hui, présidente de l’instance de Vérité et Dignité, chargée de la mise en route la justice transitionnelle. Est-ce vraiment un bon choix?
Les 15 membres de l’instance Vérité et Dignité ont élu, aujourd’hui, leur présidente, en la personne de la très controversée militante des droits de l’homme Sihem Bensedrine. Les deux vice-présidents sont Mohamed Ben Salem et Zouheïr Makhlouf. Cette élection fait les gorges chaudes sur les réseaux sociaux, où Sihem Bensedrine à une très mauvaise presse pour avoir, à plusieurs reprises, manifesté sa sympathie pour les Ligues de la protection de la révolution (LPR), ces milices violente au service des partis Ennahdha et le Congrès pour la république (CpR). Sihem Bensedrine reçoit des mains de Rached Ghannouchi un prix décerné par Ennahdha. Très proche de Rached Ghannouchi et de Moncef Marzouki, Mme Bensedrine n’est ni neutre ni crédible, déplorent ses adversaires, et ils sont très nombreux sur la scène politique et au sein de la société civile. Béji Caïd Essebsi, président de Nida Tounes, a d’ailleurs exprimé son inquiétude vis-à-vis de cette instance qui, selon lui, pourrait devenir une machine à régler des comptes. Selon Tahar Belhassine, homme politique et patron de la chaîne Al-Hiwar Ettounsi, Sihem Ben Sedrine n’est pas digne de confiance. «Personnellement, je refuserai de me présenter devant cette dame qui défend des criminels comme les membres des LPR», a-t-il dit. Z. A. |
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