Dans une déclaration à l’agence Tap, en marge de la 2^e réunion de l'instance politique du mouvement, tenue samedi à Tunis, Hamed Karoui a indiqué que son parti compte présenter son propre candidat à la présidentielle, estimant qu'il serait difficile de former des alliances électorales avec des partis qui ne partagent pas les mêmes objectifs et les mêmes idées.

L’ancien Premier ministre de Ben Ali n’a, cependant, pas écarté la possibilité que «les partis d'obédience destourienne forment un bloc parlementaire dans la prochaine Assemblée».

Insistant sur le souci de son parti de bien préparer les prochaines élections législatives et la formation d’un nouveau gouvernement, M. Karoui a indiqué: «Notre parti contribuera aux efforts visant à sauver le pays et à former un gouvernement d'union nationale représentant les différentes sensibilités politiques, car nous sommes convaincus qu'aucun parti n'est capable de diriger seul le pays.»

Evoquant la proposition du mouvement Ennahdha d'engager des concertations pour le choix d'un candidat de consensus à la présidentielle, le président du Mouvement Destourien l’a qualifiée d’«irréalisable».

Abordant ensuite la position de son parti sur l'Instance Vérité et Dignité, Hamed Karoui a estimé que cette structure est mal placée pour demander des comptes dans la mesure où elle est, ainsi que ses membres, totalement dépourvue de crédibilité et de loyauté.

Cette instance a été élue par des partis politiques qui «ont tout fait pour nous exclure», a souligné M. Karoui, ajoutant que son parti rejettera les décisions qui émaneront de cette structure.

Selon lui, la loi sur la justice transitionnelle est contraire aux textes internationaux en matière des droits humains et a été élaborée sur mesure pour servir les intérêts de certaines personnes qui veulent se venger des Destouriens.

I. B. (avec Tap).