Rached-Ghannouchi-Abdelhakim-Belhaj-TunisSelon des indiscrétions savamment fuitées comme un ballon d'essai, la Tunisie s’apprêterait à remettre une dizaine d’ex-collaborateurs de Kadhafi à une Libye sans un vrai gouvernement.

L’information est d’autant plus choquante que les Tunisiens se souviennent de la scandaleuse extradition, en juin 2012, de Bagdadi Mahmoudi, ex-Premier ministre sous le régime Kadhafi.

C’était sous le gouvernement Hamadi Jebali et avec la complicité active de Moncef Marzouki, président provisoire de la république.

On avait parlé à l’époque d’une transaction financière et d’une «enveloppe libyenne» de quelque 150 millions de dollars. Mais, dans ce genre d’affaires, personne ne peut rien prouver, les négociations se passant généralement dans le secret le plus total.

Le ministère des Affaires étrangères, qui a aujourd’hui 2 diplomates otages en Libye (Mohamed Ben Cheikh, enlevé le 21 mars à Benghazi, et Laâroussi Gontassi, enlevé le 17 avril à Tripoli), ne s’est pas encore prononcé sur cette question.

Il devrait rester ferme sur les principes, en respectant le droit d’asile et en ne cédant pas aux chantages d’où qu’ils proviennent.

Z. A.

Illustration: Les leaders islamistes Rached Ghannouchi et Abdelhakim Belhaj, les deux hommes forts en Tunisie et en Libye.

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