Des membres de Nida Tounes en France dénoncent la dérive autoritaire du parti de Béji Caïd Essebsi, désormais contrôlé à l’étranger par des caciques de l’ancien régime.
Ces dissidents ont rendu public un communiqué, sous le titre : «L’union pour la Tunisie c’est la voie du progrès, c’est la solution», que nous reproduisons ci-dessous... «Le débat à l’intérieur de Nida Tounes confirme, chaque jour, le maintien d’une organisation unilatérale, autoritaire et archaïque. La décision d’organiser un Congrès national, sans se référer à la base, pour l’annuler 15 jours plus tard, en est une preuve de plus. L’exclusion de fait, de nombreux cadres et militants progressistes ainsi que la dissolution de nombreuses coordinations démocratiques régionales et locales, sont des manœuvres d’une organisation dominée par des conservateurs issus des rangs de l’ancienne dictature qui cherchent à régner en maîtres. Le cas de «Nida Tounes Etranger» est flagrant. M. Khammessi, un cacique de l’ancien parti de la dictature qui a obtenu une «carte blanche» du président du mouvement, a fait de Nida Tounes Etranger «le parti dans le parti». Il a décidé et organisé illégalement, avec le soutien Béji Caid Essebsi, une série de congrès «mascarades» à travers l’Europe, un prétexte pour exclure les progressiste, les démocrates et les indépendants et installer partout ses sous-fifres et les ex-partisans de Ben Ali. M. Khammessi, pour renforcer son influence et sa mainmise sur Nida Tounes Etranger, n’hésite pas à combattre, avec les méthodes les plus viles, les progressistes, les indépendants et les destouriens qui croient à l’Union de l’opposition et à l’alternative démocratique. Tout indique que Nida Tounès/RCD est une réalité à travers le monde. C’est cette ligne conservatrice et réactionnaire qui s’est affirmée lors du dernier Conseil national de Nida Tounes, le 15 juin 2014, imposant au parti le choix de présenter des listes défendant sa propre bannière, lors des prochaines élections. Les militants et cadres de l’aile progressiste de Nida Tounès en France, fervents défenseurs de l’union, déplorent cette décision qui prend à revers les acteurs de la vie politique ainsi que l’opinion démocratique et progressiste. Elle traduit un mode de gouvernance personnel et un mépris pour les partenaires politiques de Nida Tounes à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union pour la Tunisie.» |
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