Moncef Marzouki est allé au sommet africain de Malabo, en Guinée équatoriale (26-27 juin) presque en catimini. Les Tunisiens n’en ont pas été informés de manière officielle.
Le président provisoire de la république est un homme imprévisible et instable. Après avoir décidé de bouder le sommet africain de Malabo, qui intervient au lendemain d’une tournée dans 4 pays africains subsahariens (Mali, Niger, Tchad et Côte d’Ivoire), et de dépêcher à ce rendez-vous le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Faiçal Gouiaa à la tête d’une délégation diplomatique tunisienne, M. Marzouki a changé d’avis et pris l’avion, en dernière minute, pour être à Malabo à l’heure pour la cérémonie d’ouverture. Preuve de cette improvisation qui donne une idée sur les dysfonctionnements actuels de la présidence de la république: aucun communiqué officiel n’a été rendu public pour annoncer la participation de Marzouki au sommet ni des images de son arrivée dans ce pays, comme cela se fait habituellement. Les Tunisiens ont appris la présence de M. Marzouki à Malabo grâce à un post de notre confrère Taoufik Mjaied, présent sur place, et qui a affirmé l’avoir aperçu, jeudi matin, parmi les chefs d’Etat présents. Moncef Marzouki ce matin à Malabo, avec le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi. En fait, M. Marzouki semble avoir pris connaissance des critiques à propos de son absence programmée au sommet et, dans une volonté de rectifier une erreur monumentale, il en a commis une autre en allant à Malabo en catimini, en se cachant comme un vulgaire émigré clandestin. Reste à espérer qu'il n'en commettra pas une troisième en faisant une remarque ou un geste déplacé envers le président égyptien Abdelfattah Sissi, la star du sommet, dont les chefs d'Etat africains attendent beaucoup, notamment en matière de lutte contre les groupes terroristes infestant la zone sahélo-saharienne. I. B. |
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