Ce n’est ni une boutade ni un scoop : Abderraouf Ayadi sera le candidat du parti Wafa, un mouvement de centre-droite proche d’Ennahdha, à la présidentielle de 2014.
Le président du parti Wafa a annoncé lui-même, lors d'un point de presse, vendredi, à Tunis, cette nouvelle qui fera sourire plus d’un, tant le profil de cet avocat membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC) semble en décalage total par rapport à la fonction qu’il brigue. «Fort d'un parcours militant riche, le mouvement Wafa s'engagera dans les prochaines législatives sous sa propre étiquette», a ajouté M. Ayadi, très confiant dans les chances de son parti, créé en 2012 et auquel tous les sondages d’opinion donnent des scores insignifiants dans les intentions de vote des Tunisiens. M. Ayadi a, d’ailleurs, qualifié les résultats de ces sondages d’«erronés», d'autant qu'il n'y apparait jamais, et critiqué la proposition faite par Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahdha, à tous les partis de se mettre d’accord sur un candidat consensuel pour la prochaine élection présidentielle. Cette proposition contrarie, il est vrai, ses ambitions présidentielles, sachant qu’il aura beaucoup de mal à incarner, lui-même, ce «candidat consensuel», en raison de son extrémisme idéologique et son tempérament rigide et cassant. Sur un autre plan M. Ayadi a indiqué que le parti Wafa a élaboré des propositions de réforme dans nombre de domaines, tels que la magistrature et la sécurité, mais il n'a pas réussi à élaborer de pareilles proposions dans d'autres domaines. I. B. |
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