Abdelfattah Mourou, vice-président d’Ennahdha, est considéré comme persona non grata dans son propre parti, où on lui reproche ses écarts vis-à-vis de la ligne officielle.
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Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire ‘‘Akher Khabar’’, publié aujourd’hui, Me Mourou indique que ses «frères» l’ont nommé vice-président d’Ennahdha par égard pour son passé de militant islamiste et pour le garder au sein du parti. Le titre de vice-président qu’on lui a attribué est de la «poudre aux yeux», a-t-il précisé. Abdelfattah Mourou sait que la majorité écrasante des Nahdhaouis ne veut pas de sa présence et souhaite se débarrasser de lui ou le voir partir. Il estime que son départ du mouvement est devenu une nécessité. «Je suis là, seulement par courtoisie et pour ne pas créer de différends dans les rangs du mouvement. Mais je sais qu’au fond, beaucoup ne veulent pas me voir parmi eux, car mes déclarations les dérangent beaucoup», a-t-il déclaré. Qu’il est loin le temps où Rached Ghannouchi disait : «Le cheikh Abdelfattah Mourou est mon candidat pour la présidentielle». C’était en 2011 au cours d’un meeting à Kairouan. Aujourd’hui, le nom de Mourou n’est jamais cité parmi les possibles candidats d’Ennahdha pour le Palais de Carthage. Pire encore : Ennahdha cherche des candidats en dehors de ses rangs! Un minium de dignité cheikh Mourou : quand on ne veut pas de vous, la moindre des choses à faire c’est de claquer la porte avant de se faire virer comme un malpropre. Z. A. |
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