Des citoyens s’indignent du silence assourdissant de Moncef Marzouki après le décès des 4 soldats dans l’explosion d’une mine dans la région du Kef (nord-ouest).
Le président provisoire de la république n’a pas annoncé de deuil national suite à l’explosion d’une bombe posée par des éléments terroristes et qui a fait 4 morts et plusieurs blessés, à Jebel Ksar El-Kallel à Touiref, près du Kef. Si les Tunisiens n’attendent plus grand-chose d’un président provisoire qui multiplie les bourdes et ne pense qu’à faire campagne pour la prochaine présidentielle, ils espéraient, en revanche, que celui-ci allait décréter une journée de deuil national après cette tragédie, comme ce fût le cas lors de précédents épisodes similaires. Or, M. Marzouki s’est confiné dans un silence inexplicable. Manifestation contre le terrorisme mercredi soir au Kef. On se souviendra que ce même silence avait créé la polémique, le 16 février dernier, après l’embuscade terroriste, à Ouled Manaa, au nord de Jendouba (nord-ouest), qui s’est soldée par la mort de 4 personnes, dont 3 agents de sécurité. «Le président ne sait-il pas que le nord-ouest fait partie de la Tunisie? Le sang qui a coulé hier est aussi tunisien. Non seulement Marzouki est incapable mais en plus il est régionaliste, nous ne voulons plus de lui», lance Najeh, un Kéfois très en colère. Ses camarades expliquent que les télévisions ont continué leurs programmes habituels, avec les sitcoms drôles et les caméras cachés, que les radios ont passé de la musique «comme si de rien n’était». «C’est de l’indécence! Merci M. le président, on saura s’en souvenir le jour venu», ont-ils lancé. Les Kefois à Marzouki: «On se souviendra le jour venu». Des habitants du Kef ont, par ailleurs, organisé une marche contre le terrorisme, mercredi 2 juillet, après la rupture du jeûne. Ils ont appelé à l’union sacrée pour faire barrage aux terroristes. «El Kef est libre, la Tunisie est libre et le terrorisme n’a pas sa place ici», ont-ils scandé. Y. N. M. |
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