Depuis l’ouverture, le 21 juin dernier, des inscriptions sur les listes électorales, 52.000 électeurs ont effectué leur devoir citoyen, sur les 4,5 millions attendus.
Les organisations de la société civile et les partis politiques s’inquiètent de cette désaffection des citoyens, qui ne semblent pas saisir l’importance des prochaines élections ou sont écoeurés par le comportement de la classe politique issue des élections du 23 octobre 2011. La Coupe du Monde du football au Brésil et le rythme particulier du mois de ramadan n’ont gère arrangé les choses. Certains experts estiment que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) n’a pas été à la hauteur de sa mission et a péché surtout par la faiblesse de sa campagne de sensibilisation, dénuée de toute pertinence. Avec une communication faiblarde et sans grande imagination, on ne pouvait espérer meilleur résultat. Les partis politiques, les premiers concernés par les élections, n’ont pas, eux non plus, mobilisé leurs troupes pour convaincre les électeurs non encore inscrits à le faire avant la fin du délai officiel. La perspective d’un abstentionnisme record, qui ferait l’affaire du parti islamiste Ennahdha, a de quoi inquiéter les partis libéraux et de gauche, qui risquent d’être renvoyés, une nouvelle fois, à leurs chimères. I. B. |
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