offre emploi 11 21Le Syndicat du ministère des Affaires étrangères hausse le ton et presse le ministre Mongi Hamdi pour faire remplacer les diplomates nommés par la troïka.

Selon nos sources, le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi a donné raison, aujourd’hui, jeudi 10 mai 2014, au syndicat de son département, qui exige le départ immédiat de certains diplomates nommés sur la base de leur allégeance à la troïka, l’ancienne coalition gouvernementale formée par Ennahdha, le Congrès pour la république (CpR) et Ettakatol, et le retour d’autres diplomates limogés de manière abusive par cette même troïka.

Les postes concernés sont l’ambassade et le consulat général à Paris, l’ambassade à Tripoli, l’ambassade à Riyad, le consulat général à Bonn et la représentation de la Tunisie auprès de la mission des Nations Unies à Genève.

Mongi Hamdi, qui est d’accord avec la position du syndicat des Affaires étrangères, doit consulter à ce sujet, pour la énième fois, le président du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa, le président provisoire de la république Moncef Marzouki et le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar, car la dernière décision leur revient.

En mettant fin, récemment, au système de prolongation de la mission de certains fonctionnaires de l’Etat sortis à la retraite, Mehdi Jomaâ a cru pouvoir remplacer, notamment, le consul général à Bonn, Hichem Marzouki, le frère du locataire du Palais de Carthage, et Abderrazak Kilani, ambassadeur de Tunisie auprès des Nations unies à Genève depuis octobre 2013 et qui, arrivé à l’âge de la retraite, refuse carrément de céder son poste et de rentrer en Tunisie.

M. Kilani, qui n’est pas pressé de reprendre son cabinet d’avocat, espère continuer de bénéficier longtemps des privilèges liés à un poste qu’il doit aux services qu’il a rendus au parti islamiste Ennahdha.

Comme on pouvait l’imaginer, les diplomates qui refusent d’abandonner leurs postes sont soutenus par Moncef Marzouki, qui continue de bloquer tout remaniement dans le corps diplomatique.

Le président provisoire, qui est censé être le garant de la pérennité de l’Etat, est devenu, en agissant comme il le fait, son premier saboteur.

Z. A.

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