Les militants d'Al-Massar et du Front populaire ont effectué, hier soir, vendredi 11 juillet 2011, une marche à Tunis, pour dénoncer les bombardements israéliens à Gaza.
Par Yüsra N. M'hiri
Les dirigeants et partisans des deux formations de gauche se sont rassemblés par centaines à l'avenue Habib Bourguiba, au centre-ville de Tunis, pour exprimer leur soutien au peuple palestinien et appeler à l'arrêt des raids militaires israéliens contre Gaza, dont le bilan s'alourdit : 120 morts et des centaines de blessés, en 5 jours, parmi la population civile, en majorité des femmes et des enfants.
Hamma Hammami, Jilani Hammami et Zied Lakhdar ouvrent la marche.
Les leaders des partis étaient présents, notamment les députés Samir Ettaieb, Ahmed Brahim, Salma Baccar et Nadia Chaabane (Al-Massar), Hamma Hammami, Ahmed Seddik, Zied Lakhdhar, Mourad Amdouni (Front populaire), mais aussi plusieurs activistes de la société civile, journalistes, notamment Tahar Ben Hassine, patron de la chaîne Al-Hiwar Ettounsi, Mbarka et Adnene Brahmi, veuve et fils de Mohamed Brahmi, député assassiné par des extrémistes religieux le 25 juillet 2013.
Mbarka Brahmi poursuit le combat de son défunt mari pour la défense de la nation arabe.
Les drapeaux tunisiens et palestiniens étaient mêlés et les «Free Palestine» résonnaient de tous côtés. Les manifestants appelaient à soutenir le peuple palestinien et à envoyer des aides médicales et financières à Gaza.
Certains manifestants n'ont pas omis de scander des slogans hostiles au parti islamiste Ennahdha, dont les dirigeants étaient qualifiés d'hypocrites. «Ils ont refusé d'inscrire la criminalisation de la normalisation avec Israël dans le texte de la Constitution et diné avec l'ambassadeur américain, à l'occasion de la fête nationale des Etats-Unis, pendant que nos frères palestiniens mouraient à Gaza sous les bombes israéliennes. Quant à la manifestation qu'ils ont organisée, vendredi 11 juillet 2014, pour soi-disant exprimer leur soutien au peuple palestinien, elle était un simple prétexte pour exprimer leur soutien aux Frères musulmans d'Egypte et s'attaquer au président Abdelfattah Sissi», s'insurge Khemaies, un jeune militant du Front populaire.
Arrivés au niveau de la grande horloge de l'Avenue Bourguiba, un groupe de manifestants, composé de Tunisiens et de Palestiniens vivant en Tunisie, ont brûlé le drapeau israélien, en chantant des chansons engagées appelant à l'instauration de l'Etat palestinien et à la fin de la colonisation israélienne.
Des nationalistes arabes, qui ont pris part à la marche, ont agité, pour leur part, des pancartes à l'effigie de Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais, engagé pour la cause palestinienne depuis les années 70 et qui a été condamné en France à la réclusion perpétuelle, pour terrorisme.
Plusieurs personnes ont répondu à l'appel du Croissant rouge tunisien et donné un peu de leur sang (comme Samir Ettaieb dans notre photo) pour les blessés de Gaza.
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