Après avoir succédé à Hamadi Jebali à la tête du gouvernement provisoire, en mars 2013, Ali Larayedh lui succède, aujourd’hui, au secrétariat général d’Ennahdha.
Fathi Ayadi, président du Conseil de la Choura d’Ennahdha, a indiqué aux médias, dimanche 13 juillet 2014, que Rached Ghannouchi, président du parti islamiste, a accepté la démission de Hamadi Jebali, l’ancien secrétaire général du parti et ancien chef du gouvernement (décembre 2011-mars 2013). Et nommé Ali Larayedh, l’ancien ministre de l’Intérieur (décembre 2011-mars 2013) et ex-chef du gouvernement provisoire (mars 2013-janvier 2014), au poste du secrétaire général d’Ennahdha. C’est à croire que les deux hommes sont nés pour se succéder dans les hautes fonctions ou qu’ils sont interchangeables dans la galaxie islamiste où Rached Ghannouchi, le Roi Soleil, joue au faiseur de stars. Hamadi Jebali, qui n’assistait plus aux réunions d’Ennahdha depuis plusieurs mois, a présenté officiellement sa démission en mars 2014, mais le Conseil de la Choura ne l’a pas acceptée. L’homme, qui a refusé de revenir sur sa décision, est resté membre d’Ennahdha, tout en cherchant à se présenter dans la peau d’un rassembleur en perspective de la prochaine élection présidentielle à laquelle il sera vraisemblablement candidat. Etant assuré du vote islamiste, il cherche à brasser plus large et à pêcher des voix parmi les libéraux et les centristes. Par ailleurs, il devient évident que si Ennahdha ne va pas présenter officiellement un candidat à la prochaine présidentielle, de manière à faire saliver quelques «tartours» intéressés par les votes islamistes (Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaafar ou autres Néjib Chebbi), Hamadi Jebali sera, à n’en pas douter, son candidat naturel. Et unique. Z. A. |
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