Le parti islamiste radical Hizb Ettahrir rejette les avertissements de Mehdi Jomaâ, chef du gouvernement provisoire. Et lui reproche son manque d’ardeur religieuse.
Quatre jours après avoir reçu la lettre d’avertissement signée par le chef du gouvernement provisoire lui signalant ses dépassements de la loi sur les partis lors de ses meetings, et notamment son rejet de la démocratie représentative et de l’Etat civil et ses incessants appels au boycott des élections et à l’instauration du califat, Hizb Ettahrir a rendu public, aujourd’hui, lundi 14 juillet 2014, un communiqué, où il reproche à Mehdi Jomaa les carences de son gouvernement et sa «soumission à un agenda occidental, qui lui dicte ses décisions, comme celle de mettre fin aux activités de Hizb Ettahrir». Tout en souligant son dévouement dans la défense du pays (lequel?) et de la oumma (laquelle?) contre les traitres (lesquels?) qui aggravent son endettement, le vendent à l’étranger et trahissent le prophète, Hizb Ettahrir, qui affectionne les ambiguïtés, ajoute qu’il est de son droit de «dénoncer les traitres et les agents de l’étranger» (lesquels?)… Ridha Belhaj avec les dirigeants d'Ansar Charia et Abou Iyadh, en mai 2012, à Kairouan. Enfin Hizb Ettahrir, qui fait de l’islam son fond de commerce, reproche à Mehdi Jomaa de ne pas mentionner en haut de sa lettre d’avertissement la formule consacrée de la «basmala» (Au nom de Dieu, le tout miséricordieux). Oh le mécréant ! Quel sacrilège! Ridha Belhaj, porte-parole de Hizb Ettahrir, dont les relations avec le groupe terroriste Ansar Charia et son chef Abou Iyadh sont de notoriété publique, ne précise, dans le communiqué, combien de coups de fouet devraient être infligés au Premier ministre pour une telle coupable omission! Z. A. |
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