Le retour en force et dans des postes clés, qui plus est la veille des élections, de 3 hauts cadres du ministère de l’Intérieur, inquiète les partis du bloc démocratique.
Les 3 hauts fonctionnaires en question sont connus pour leur proximité du secrétaire général du parti islamiste Ennahdha, Ali Larayedh, ancien ministre de l’Intérieur et ex-chef du gouvernement provisoire. Dans les couloirs de la bâtisse grise à l’Avenue Habib Bourguiba, à Tunis, on chuchote aussi qu’ils ont toujours obéi aux instructions venues de Mont Plaisir, où se trouve le QG d’Ennahdha. Leur éloignement, au lendemain de l’assassinat, le 25 juillet 2013, du député de l’opposition Mohamed Brahmi, était, momentané et de la poudre aux yeux pour calmer les esprits chauffés et absorber la colère des Tunisiens. Les 3 hauts cadres concernés, dont la nomination a été annoncée il y a une dizaine de jours au Journal officiel (Jort) sont : - Mustapha Ben Amor, directeur général de la Sûreté, accusé d’avoir caché le document adressé par la CIA au ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou l’informant d’un plan d’assassinat de Mohamed Brahmi, deux semaines avant la tragédie; - Yassine Tayeb, l’ancien directeur de l’Inspection générale de la sécurité nationale, nommé à la tête de l’Ecole supérieure de la sécurité nationale, avant d’être rappelé au cabinet de Ridha Sfar, ministre délégué chargé de la Sûreté; - Ali Arfaoui, ancien directeur central de l’antiterrorisme, éloigné momentanément de son poste avant d’être nommé de nouveau à la tête de l’Unité nationale de la lutte antiterroriste. Z. A. Illustration: Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'Intérieur, et Mustapha Ben Amor. |
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