Mehdi Jomaâ a ordonné la fermeture des mosquées et des chaines de radio et de télévision sans licence et qui appellent au takfir, au djihad et au meurtre.
Réunie samedi au Palais du Gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement provisoire, la cellule de crise (mise en place au lendemain de l’attaque terroriste de Jebel Chaambi, le mercredi 16 juillet 2014, qui a fait 15 mort et une vingtaine de blessés dans le rangs de l’armée nationale) a également décidé l’arrestation et la poursuite judiciaire des extrémistes religieux ayant fêté, dans les mosquées et sur la voie publique, la mort des 15 militaires. Des consignes ont également été données au ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des TIC pour faire le nécessaire en vue de mettre hors d’état de nuire les sites web et les pages Facebook animés par des extrémistes religieux et qui incitent à la violence et font l’apologie du terrorisme. La cellule de crise a, par ailleurs, mis en garde contre toute atteinte aux institutions sécuritaire et militaire, qualifiées de «lignes rouges» (sic!), tout en menaçant de poursuites judiciaires toute personne qui ne respecterait pas ces 2 institutions. Réunion de la cellule de crise samedi au Palais de la Kasbah. Cette dernière décision est pour le moins surprenante car elle met le travail du gouvernement au-dessus de la critique et limite ainsi dangereusement le principe de la liberté d’expression, garanti par la constitution. La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et toutes les organisations de défenses des droits de l’homme devraient réagir à cette grave atteinte aux libertés publiques que la lutte contre le terrorisme ne saurait, en aucun cas, justifier. Z. A. |
{flike}