C’est ce qu’affirme, dans un communiqué publié aujourd’hui, dimanche 20 juillet 2014, la cellule de crise, présidée par le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa, chargée du suivi de la situation sécuritaire dans le pays.

Contrairement aux révélations faites, vendredi 18 juillet, sur Ettounsia TV, par Sahbi Jouini, président de l’Union nationale des syndicats des forces de sûreté tunisienne (UNSFST), le rapport des services de renseignement tunisiens, daté du 10 juillet courant, ne parle pas d’une «menace spécifique» ou d’une «attaque terroriste» dans la zone militaire fermée de Jebel Chaâmbi.

Le document envoyé à l’administration centrale du ministère de l’Intérieur, dont parlait Sahbi Jouini, évoque des menaces d’attentats dans des zones urbaines pendant le mois de ramadan, or les ministres de l’Intérieur et de la Défense ont déjà parlé, le 17 juillet, de plusieurs attentats avortés, précise le communiqué, qui ajoute qu’une enquête sera diligentée à ce sujet et qu’à cet effet, le rapport sera remis à la justice militaire.

Sahbi Jouini avait indiqué, sur Ettounsia TV, que le rapport en question parlait, au détail près, de l’attaque de Jebel Chaambi, donnant la date, l’heure, le lieu et même le chemin devant être emprunté par les terroristes.

Le ministre de la Défense Ghazi Jeribi a annoncé, hier, qu’une plainte sera déposée contre Sahbi Jouini. Ce dernier a été entendu, samedi, par l’inspection générale du ministère de l’Intérieur. Il sera entendu une seconde fois par la même inspection, le lundi 21 juillet.

Un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour que les citoyens viennent nombreux, lundi, vers 10H00, devant le ministère de l’Intérieur, pour soutenir le responsable syndicaliste.

Z. A.

Illustration: Ghazi Jeribi et Sahbi Jouini.