Le ministère de l’Intérieur a informé, aujourd’hui, le secretaire général d’Al Massar, Samir Ettaïeb, qu’il est menacé de mort et que sa garde rapprochée va être renforcée.
Selon les services spécialisés du ministère de l’Intérieur, le projet d’assassinat de cet universitaire spécialisé en droit et membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC) était fixé au mardi 22 juillet. L’homme, qui n’a pas la langue dans la poche, s’est illustré dernièrement par de déclarations très critiques à l’égard des islamistes de tous bords, appelant à un meilleur contrôle des mosquées, des médias et des associations voués à l’éloge du terrorisme. «Ce soir-là, j’anime un café politique dans la banlieue nord de Tunis et je vais y aller. Qu’on vienne donc me liquider», a déclaré Samir Ettaïeb, joint au téléphone par Kapitalis. Maya Jeribi, secrétaire générale d’Al-Jomhouri, avait été informée, elle aussi, il y a quelques jours, qu’elle est sur la liste des personnes à liquider retrouvée chez des extrémistes religieux. On remarquera, au passage, que deux dirigeants de gauche ont déjà été assassinés : Chokri Belaïd, le 6 février 2013, et Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013. Ce sont également toujours les dirigeants libéraux et de gauche – et jamais les islamistes d’Ennahdha ou leurs alliés d’Ettakatol, du Congrès pour la république (CpR) ou du Wafa– qui sont menacés de mort par les groupes extrémistes religieux. Honni soit qui mal y pense... Z. A. |
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