Une vingtaine de partis politiques tunisiens ont souscrit à une «Charte d'honneur», juste pour faire bonne figure, car peu d’entre eux, au final, la respecteront.
Cette «Charte d’honneur», signée en grande pompe, concerne «les partis, coalitions et candidats indépendants pour les élections et référendums de la République tunisienne». Tout ce beau monde a paraphé le document, mardi matin, 22 juillet 2014, lors d'une cérémonie tenue à l'Hôtel de ville de Tunis, à la Kasbah, en présence du président de la république provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, du président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, et de plusieurs chefs de missions diplomatiques. La liste des partis signataires de la charte comprend notamment Ennahdha, Nida Tounes, Ettakatol, CpR, Al-Mahaba, Al-Joumhouri, Alliance démocratique, Parti des Travailleurs, Al-Massar, PPDU, Al-Moubadara et Al-Wafa. Cette charte, dont on imagine qu’elle est morte-née (qu’on nous pardonne notre scepticisme!), est le fruit d'un dialogue entre un groupe de partis, avec l'assistance du Centre de Genève pour le dialogue humanitaire. Son ambition: contribuer à la tenue d'élections transparentes, impartiales, démocratiques, crédibles et, surtout, acceptées de toutes les parties. Elle vise également à éviter autant que possible les querelles, à dissuader toute forme d'intimidation et à contribuer à préserver la paix civile. Les bonnes intentions, on le sait, donnent bonne conscience. Quant au résultat, on ne perd rien à attendre. Rendez-vous donc dans quelques mois : Ennahdha n’achètera pas les voix dans les milieux ruraux. Le CpR présentera le cahier des dépenses de sa campagne électorale à la Cour des comptes. Et les autres partis joueront tous franc jeu... Wait and see... I. B. (avec Tap) |
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