On la croyait reléguée aux oubliettes, mais voilà qu’elle se rappelle à notre souvenir. L'Union pour la Tunisie (UpT) n’est donc pas morte. Même si certains l’ont déjà enterrée.
Ce front politique constitué au lendemain de l’assassinat du député de gauche Mohamed Mbrahmi, le 25 juillet 2013, pour faire face à la troïka, la coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha, a joué un grand rôle dans la mobilisation populaire ayant appelé au départ du gouvernement Ali Larayedh et à la mise en place d’un gouvernement de technocrates. L’UpT s’est cependant effilochée, ses réunions se sont beaucoup espacées et elle a enregistré le départ de l’un de ses principales composantes: le Parti républicain (Al-Jomhouri), qui a dénoncé un manque de clarté vis-à-vis des échéances politiques à venir. On avait parlé, il y a quelques semaines, de la mort de l’UpT, mais voilà qu’elle se réunit de nouveau et tente de recoller les morceaux en perspective des prochaines élections, législatives et présidentielle. Dans une déclaration commune publiée à l’issue de leur réunion, le jeudi 24 juillet 2014, les partis membres de l’UpT (Nida Tounes, Al-Massar, Parti socialiste, Parti du travail patriotique démocratique) ont souligné leur attachement à ce front politique qualifié de «choix stratégique». Et réaffirmé leur engagement à respecter les clauses de l’acte constitutif de cette coalition définie comme «un front politique et électoral». Les partis de l'UpT se sont aussi déclarés favorables aux différentes formules proposées pour se présenter aux prochaines législatives, que ce soit dans le cadre de listes séparées ou unifiées sous la bannière de l'UpT, laissant ainsi la porte ouverte à des arrangements futurs, au cas par cas ou circonscription par circonscription. Par ailleurs, les partis de l’UpT ont réitéré leur engagement à respecter le modèle de société tunisien fondé sur un Etat civil et démocratique et leur attachement à la primauté de la loi et aux réalisations de la Tunisie indépendante, et en particulier les acquis sociaux et de la femme. Ils ont enfin réaffirmé leur attachement à l'identité tunisienne et à un islam modéré et ouvert, rejetant toute instrumentalisation de la religion à des fins politiques et partisanes. I. B. (avec Tap). |
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