Attristées et révoltées, les familles des deux soldats tués hier à Jebel Ouergha, gouvernorat du Kef (nord-ouest), refusent d’avoir affaire à Moncef Marzouki.
Pour les familles des deux martyrs, les adjudants-chefs Omar Tlili et Lamjed Arfaoui, tombés sous les balles des djihadistes assassins, la «tragi-comédie» des enterrements officiels des victimes de l’Armée nationale n’a que trop duré. L’heure n’est plus aux expressions plates de la compassion, aux vœux pieux ou aux «mesurettes» qui n’ont de sens que pour ceux qui les décident : elles leur permettent d’avoir bonne conscience. Et de faire leur campagne électorale. Hier tard dans la soirée, selon Abdelhamid Hamdi, le correspondant de Mosaïque FM dans la région du Kef, les familles Tlili et Arfaoui ont fait savoir qu’elles ont pris la décision que la cérémonie funéraire de leurs enfants ne se déroulera pas, dimanche, à El-Aouina, au nord de la capitale. Elles ont plutôt choisi d’enterrer les martyrs dans la région, à savoir aux cimetières d’El-Kharrouba et d’El-Chrichri. Le président provisoire de la république devra donc, vraisemblablement, se contenter d’un communiqué officiel du Palais de Carthage où il présentera ses «sincères condoléances». Ainsi, M. Marzouki, l’homme qui a passé le plus clair de son mandat à enterrer les martyrs du terrorisme, épargnera à la nation la lecture d’une énième oraison funèbre, froide et sans émotion. Hier, samedi 26 juillet 2014, peu avant la rupture du jeûne, un groupe terroriste a attaqué un convoi militaire dans la région d’Aïn Mazer à Jebel Ouergha, sur la route reliant Touiref à Sakiet Sidi Youssef, dans le gouvernorat du Kef, faisant 2 morts et 4 blessés. Marwan Chahla
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