Le lieutenant colonel Ali Hajji remplacerait Mohamed Salah El-Hamdi, le chef d’Etat major de l’armée de terre, démissionnaire depuis le 23 juillet 2014.
Cette information a été publiée vendredi 1er juillet 2014 par ‘‘Bizerte Révolution’’, une page Facebook proche du Congrès pour la république (CpR), parti du président provisoire de la république Moncef Marzouki, chef suprême des forces armées. «Moncef Marzouki prépare une surprise. C’est du poids lourd. Rira bien qui rira le dernier. Il s’agit du remplacement du général El-Hamdi par le lieutenant colonel Ali Hajji, originaire de Sidi Bouzid, et qui faisait partie des victimes de l’affaire de Barraket Essahel», lit-on dans ‘‘Bizerte Révolution’’, qui ajoute que le général El-Hamdi serait nommé, de son côté, inspecteur général des trois armées, un poste qui, à notre connaissance, n’existe pas dans la hiérarchie militaire. Ce qui jette un doute sur la crédidibilité d’une telle information. Les militaires de l'"affaire Barraket" au Palais de Carthage. Mohamed Salah Hamdi, ex-chef d’état major de l’armée de terre, a présenté sa démission, le 23 juillet dernier l’expliquant par de vagues raisons personnelles. La présidence provisoire de la république a affirmé connaître les véritables raisons de cette démission, mais qu’elle se garde de les divulguer. Deux jours plus tard, le 25 juillet, à l’occasion de la Fête de la république, Moncef Marzouki a organisé au Palais de Carthage une cérémonie officielle pour rendre hommage aux quelque 244 militaires poursuivis, en 1991, par l’ancien régime pour tentative de pusch militaire islamiste, dans ce qui était alors appelé «affaire de Barraket Essahel». «Avec la réhabilitation du groupe de militaires de Barraket Essahel, la Tunisie tourne aujourd’hui la page de l’arbitraire et efface une injustice de son histoire et de celle de la relation de l’Etat avec l’armée et avec les droits de l’Homme», a-t-il alors déclaré. Ce que M. Marzouki ne dit pas, en revanche, et que l’histoire retiendra, c’est que parmi les 244 militaires poursuivis, la majorité étaient innocents et ont été torturés et incarcérés injustement, mais beaucoup d’entre eux avaient réellement trempé dans une tentative de putsch militaire déjoué par l’ancien régime. Le fait que ce régime était despotique ne saurait justifier, a posteriori, un tel acte foncièrement anti-républicain. Moncef Marzouki pose avec les militaires de l'"affaire Barraket Essahel" au Palais de Carthage. C’est ce qu’affirme, par ailleurs, Kaddour Ayari, un ancien militaire qui a connu de près cette affaire, aujourd’hui réfugié aux Etats-Unis, dans une vidéo diffusée récemment sur les réseaux sociaux. (Vidéo) Reste à savoir si le lieutenant colonel Ali Hajji appartenait au groupe des officiers non impliqués dans la tentative de putsch. Ou le contraire. Auquel cas, sa nomination – si elle se confirmait – poserait un vrai problème... Z. A. Illustration: Moncef Marzouki recevant le général Mohamed Salal El-Hamdi. |
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