Lotfi Zitoun, membre dirigeant du parti islamiste Ennahdha, ne fera pas partie de ses candidats aux prochaines élections législatives, prévues le 26 octobre 2014.
C’est l'ancien ministre conseiller auprès du chef du gouvernement Hamadi Jebali (décembre 2011-Mars2013), et proche du président d’Ennahdha Rached Ghannouchi, qui l’a confirmé lui-même, hier, vendredi 1er août 2014, dans un post sur sa page Facebook. Dans ce post, Lotfi Zitoun, un faucon assagi et converti aux vertus du dialogue (on l'a même entendu faire l'éloge de Caïd Essebsi et Nida Tounes, après les avoir longtemps voués aux gémonies), s’excuse auprès de ses frères du bureau local de son parti à Tunis-Médina, qui ont mis leur confiance en lui et espéraient le voir accéder au prochain parlement, et annonce qu’il ne pourra pas se présenter aux élections législatives, évoquant, à ce propos, «des raisons strictement personnelles». Autre argument évoqué par M. Zitoun pour justifier ce qui ressemble à un faux pas ou à une dérobade: il est très pris et ne peut assurer une mission à temps plein au parlement (sic!). Cela ne l’a pas empêché de réitérer son soutien à toutes les listes de son parti et, surtout, à celle de Tunis 1. On rappellera, cependant, que Lotfi Zitoun n’est pas rompu aux joutes électorales et ne jouit pas d’une grande popularité parmi ses frères islamistes. Pour preuve : au dernier congrès d’Ennahdha, il y a un peu plus d’un an, et alors qu’il était encore membre du gouvernement, il n’a recueilli que quelques voix, et s’est positionné très loin derrière les ténors du parti. Honni qui mal y pense... Z. A. |
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