Les bombardements israéliens de Gaza ont fait, jusque-là, 1.730 morts, 9.000 blessés et 9.200 maisons détruites. Et la communauté internationale laisse faire.
Par Imed Bahri
Faut-il rappeler aussi que 40% du territoire de Gaza est occupé par l'armée israélienne, que les victimes palestiniennes sont très majoritairement des civils et que plus de 300 enfants sont morts sous les bombes.
Tout en déplorant les 64 soldats et 3 civils tués du côté israélien – 1 mort est toujours 1 mort de trop, de quel camp qu'il soit –, on ne peut rester aveugle au déséquilibre des forces en présence et à celui des pertes enregistrées pratiquement d'un seul côté.
A Gaza, une bande de terre exiguë et enclavée où vivent plus d'un million d'âmes, il n'y a plus d'électricité et les Gazaouis sont presque coupés du monde et se sentent abandonnés de tous.
Ils n'ont plus d'eau non plus et sont obligés, en cette canicule estivale, d'aller la chercher dans les écoles de l'ONU, bombardées elles aussi par l'aviation israélienne.
Ils n'ont plus de réseau téléphonique, Israël ayant détruit la plupart des centres téléphoniques, et font la queue plusieurs heures par jour à la boulangerie pour avoir un ou deux pains.
Dans les hôpitaux, qui accueillent des dizaines de morts et de blessés par jour, tout manque et les médecins sont en train de faire des miracles avec des bouts de chandelle. Quand on sait qu'il n'y a plus d'électricité, donc plus de frigos, ni pour les morts ni pour les médicaments ni pour le fonctionnement des équipements médicaux, on devine dans quel enfer opèrent ces valeureux praticiens.
Et les bombes israéliennes continuent de tomber sur la tête des gens, de détruire les maisons sur les têtes de leurs habitants, de tuer et de faire couler du sang.
Combien faudrait-il de morts palestiniens pour que la conscience du monde se réveille enfin de sa torpeur et que les puissants de ce monde cessent de se coucher devant l'arrogance meutrière d'Israël, un Etat paria qui se croit au-dessus des lois internationales?
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