Campagne-TartourUne campagne «Tartour» a été lancée sur le web, en soutien au citoyen condamné à 16 mois de prison pour avoir utilisé ce sobriquet à propos de Moncef Marzouki.

Des internautes tunisiens ont lancé une campagne intitulé «Tartour» contre Moncef Marzouki, en réaction au verdict du tribunal de première instance de Tunis qui a condamné, mardi 5 août 2014, à 16 mois de prison ferme, un Tunisien ayant qualifié le président provisoire de la république de «Tartour» (marionnette).

Le principe est de placer le maximum le mot «Tartour» sur les réseaux sociaux, cela va de partages de vidéos humoristiques où Marzouki est qualifié de «Tartour», aux statuts «Moncef espèce de Tartour», «Marzouki Tartour… un pléonasme!» et autres amabilités de ce genre, en passant par le partage de photos et de caricatures du président provisoire avec l’inévitable mention «Tartour».

Invention-du-tartourisme

Les internautes appellent aussi Marzouki à traduire le site Google en justice puisqu’en écrivant le mot «Tartour» dans la barre de recherche, ce sont les photos du président provisoire qui s’affichent en grand nombre…

Les détracteurs du locataire du Palais de Carthage n’ont évidemment pas oublié de rappeler sa connivence avec Cheikha Moza et l’émir du Qatar qui, selon eux, l’utilisent et financent son parti, le Congrès pour la république (CpR).

Certains rappellent que «tartour» rime avec «dictatour» (dictateur en dialecte tunisien) et que le verdict objet de la campagne rappelle les pratiques répressives de Ben Ali…

Ils appellent Marzouki à «dégager» et à laisser les Tunisiens tranquilles, estimant qu’il a déjà fait beaucoup trop de «bêtises».

Je-ne-suis-pas-tartour

Marzouki est l’un des hommes politiques les plus cordialement détestés en Tunisie. Il est le président le plus maladroit, le plus risible et le plus dénigré parmi les 4 que le pays ait connus jusque-là. Et il ne rate aucune occasion pour aggraver son cas et se mettre davantage de Tunisiens sur le dos. Plus il avance, plus il s’empêtre dans les sables mouvants de la politique...

Y. N. M.

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