Dans ce message, Mohamed Darragi, un lecteur résidant à Montréal, au Canada, met garde les Tunisiens contre l’amnésie et les appelle à ne pas oublier les errements de ceux qui ont nui à leur pays.  


L’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) s’est brusquement transformée en parti politique d’opposition, ou presque. Son secrétaire général, un certain Abdessalem Jerad, porte désormais le flambeau du nationalisme. Il n’y a même pas deux semaines, des syndicats ont appelé à un rassemblement devant l’Ugtt. Non seulement, Jerad et consorts ont fermé les portes de la centrale syndicale, mais ils se sont empressés, le lendemain, de publier un communiqué «lèche-bottes», se désolidarisant de l’appel a ce rassemblement.
Doit-on s’attendre à un retour à la Khomeiny. De Saint-Pierre de Mateur à Saint Rached de Londres? Les Tunisiens auront-ils toujours un saint?
Enfin, j’espère que nos magistrats, du moins les honnêtes d’entre eux, ainsi que les membres du Barreau, se penchent sur le cas de ceux d’entre eux qui ont déshonoré leurs professions, pour ne citer que la mascarade du fameux «jugement» des frères Trabelsi dans l’affaire du yacht volé.

 

Mohamed Darragi (Montréal, Canada).