Nejib-Chebbi-Al-JomhouriAhmed Néjib Chebbi, candidat du Parti républicain (Al-Jomhouri) à la présidentielle, s’est dit  «optimiste» quant au climat général dans lequel se dérouleront les prochaines élections.

Cet «optimisme», M. Chebbi, qui d'exprimait lors d'une conférence de presse, aujourd’hui, mardi 12 août 2014, à Tunis, l’explique par 4 principaux facteurs positifs: l’adoption de la Constitution, la promulgation de la loi électorale, la création de l'Instance des élections (Isie) et le souci permanent des autorités de faire face à toute menace de la sécurité publique.

Le leader d’Al-Jomhouri n’a pas caché, en revanche, sa crainte de voir le paysage médiatique, après les élections, succomber de nouveau à la tentation de «la division et des luttes partisanes», émettant l’espoir que le prochain président de la république parviendra à consolider l'unité nationale sur la base d'une vision future claire et au service de l'intérêt général.

Traduire : mission dans laquelle a échoué l’actuel président, Moncef Marzouki, qui n’a pas jamais su transcender les divergences partisanes, jouant souvent une partie des Tunisiens contre une autre.

Ahmed Néjib Chebbi a indiqué, par ailleurs, que son programme électoral (qu’il n’a pas encore rendu public) se base sur deux principaux piliers: le développement régional et l'emploi des jeunes, tout en accordant la priorité à la sécurité et à la stabilité, «laquelle aide à lutter contre le terrorisme».

Rendant hommage aux efforts et au rôle de l'institution sécuritaire «en cette conjoncture exceptionnelle», le leader d’Al-Jomhouri a fait remarquer que la loi antiterroriste et contre le blanchiment d'argent, actuellement examinée en commission à l'Assemblée nationale constituante (ANC), apporte un certain nombre de garanties aux forces de sécurité.

Sur un autre plan, M. Chebbi a déploré le manque de transparence et la corruption qui entachent encore aujourd'hui l'administration tunisienne, ce qui a poussé l'organisation Transparency International à classer la Tunisie à la 77e place sur 177 pays en 2013.

«Toute réforme dans le domaine de la sécurité, de l'éducation ou de la santé doit impérativement passer par une réforme de l'administration et de la bonne gouvernance», a-t-il insisté. A cet égard, la décentralisation et l’adoption de la formule des «contrats par objectifs» dans la fonction publique pourraient aider à mettre à niveau de l'administration tunisienne, a-t-il précisé.

La conférence de presse s'est tenue en marge d'un symposium sur la réforme de l'administration organisée par le Parti Républicain.

I. B. (avec Tap).

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