La Tunisie, «peuple frère» dont la France a «sous-estimé l’aspiration à la liberté». «Nous n’avions pas pris la juste mesure» de la colère «qui venait d’un sentiment d’injustice».


C’est ce qu’a déclaré le président français Nicolas Sarkozy, ce matin, devant le corps diplomatique, présentant la stratégie de la France au moment où elle entame sa présidence du G8 et du G20.  
«Je revendique une certaine réserve» sur la Tunisie, a ajouté Sarkozy, avec des précautions oratoires, balayant la question du maintien à son poste de Michèle Alliot-Marie, qui avait semblé proposer à la Tunisie, devant les députés, le savoir-faire des policiers français en matière d’encadrement des mouvements sociaux.
«La puissance coloniale est toujours illégitime à prononcer un jugement sur une affaire intérieure d’une ancienne colonie donc je revendique une certaine réserve, je ne veux pas que la France soit assimilée à un pays qui a gardé des réflexes coloniaux», a estimé Nicolas Sarkozy qui s’est borné à répondre que la ministre des Affaires étrangères voulait «éviter qu'il y ait plus de drames».