Ils disent que tant qu’ils n’ont pas vu à la télé les membres arrêtés du clan de ben Ali et Trabelsi, ils vont continuer à ne pas donner crédit aux informations officielles, et à croire les rumeurs qui circulent de bouche-à-oreille et dans les réseaux sociaux à ce sujet.
Dans une interview au directeur de Kapitalis, vendredi dernier, le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a pourtant déclaré que le gouvernement ne voit aucun inconvénient à rendre publique la liste des personnes arrêtées et que cela fait partie des prérogatives du ministre de la Justice, Me Lazhar Karoui Chebbi.
L’agence officielle Tap a annoncé, il y a quelques jours, l’arrestation de 33 membres du clan Ben Ali et Trabelsi, ainsi que le placement en résidence surveillée – depuis deux jours – de Abdelaziz Ben Dhia (ex-conseiller politique de Ben Ali et proche de Leïla Trabelsi épouse du président déchu), de Abdallah Kallel (ancien ministre de l’Intérieur de Ben Ali) et Abdelwahab Abdallah (ancien ministre des Affaires étrangères et son conseiller politique, recherché jusqu’à hier soir). Quelques heures plus tard, la même agence a annoncé le placement en résidence forcée de ce dernier.
Ce matin, des voisins de Samia Abdallah, sœur d’Abdelwahab Abdallah, ont affirmé à Kapitalis que la maison de celle-ci a été encerclée par une vingtaine d’agents en uniforme et en civil. Ces derniers auraient procédé à l’arrestation de l’ancien responsable (ou de son fils selon d’autres sources).