Les manifestants qui continuent à réclamer la démission du gouvernement transitoire constitué, lundi dernier, disent qu’ils ne partiront pas avant de faire tomber les dernières têtes de Ben Ali.
«La Kasbah, c’est la Bastille de Tunisie et nous sommes comme les sans-culottes qui ont fait tomber en 1789 la Bastille de France», scandent les protestataires.
Entre-temps, pour disperser la foule qui jetait des pierres sur les voitures de police, des policiers ont tiré sur les manifestants des gaz lacrymogènes. Les militaires ont fait barrage entre les manifestants et la police.
La situation allait dégénérer quand le général Rachid Ammar, chef d’Etat major de l’armée nationale, s’est décidé à faire un discours improvisé pour assurer aux manifestants qu’il restait le garant de la «révolution tunisienne».