Mondher-ZenaidiLa chambre d’accusation près de la Cour d’appel de Tunis a levé l’interdiction de voyager frappant l’ancien ministre Mondher Zenaïdi.

La chambre criminelle près du tribunal de première instance de Tunis ayant prononcé un non-lieu dans une affaire de corruption dans laquelle M. Zenaidi avait été cité, la chambre d’accusation a également décidé l’annulation du mandat d’amener émis à son encontre par le juge d’instruction.

M. Zenaidi, qui se trouve à l’étranger depuis janvier 2011, pourrait donc rentrer en Tunisie, 3 ans et demi après la chute de l’ancien régime. D’autant que son nom a été cité comme un possible candidat du Mouvement destourien à la prochaine élection présidentielle.

Ce mouvement, qu’il a rejoint à sa création il y a quelques mois, rassemble les anciens responsables et militants du Néo-Destour et du RCD, les deux ex-partis au pouvoir sous Bourguiba et Ben Ali.

Mondher Zenaïdi, né d’un père originaire de Kasserine et d’une mère tunisoise, a été un brillant diplômé de l’Ecole centrale de Paris à l'âge de 23 ans. Il a occupé plusieurs hautes responsabilités dans l’administration tunisienne, avant de faire son entrée au gouvernement comme secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie nationale chargé de l'Industrie, entre 1987 et 1988. Il sera ensuite ministre du Transport (1994-1996), du Commerce (1996-2001), du Tourisme, Loisirs et Artisanat (2001-2002), du Tourisme, Commerce et Artisanat (2002-2004), du Commerce (2004-2005), du Commerce et Artisanat (2005-2007) et de la Santé publique (2007-2011).

C’est ce qu’on appelle un grand commis de l’Etat, à l’image de son père Abdelaziz Zenaidi, le premier ingénieur tunisien diplômé de l’Ecole centrale de Paris dans les années 30, décédé le 21 février 2014, après une brillante carrière dans l’administration.

I. B.

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