Le Centre des jeunes dirigeants (Cjd) affilié à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, patronat) a lancé un appel aux Tunisiens pour se remettre au travail et aller de l’avant pour rebâtir notre chère Tunisie. Pour une entreprise citoyenne, libre et responsable.


Nous vivons la plus grande victoire sociale depuis l’indépendance. Nous sommes tous convaincus que les sacrifices que nous vivons et les dangers que nous bravons sont le prix de notre liberté et le gage de notre dignité.
Aujourd’hui, l’essentiel a été fait. Il est maintenant primordial de restaurer l’ordre et se remettre au travail car économiquement l’heure est grave. Beaucoup d’entreprises connaissent ou connaitront d’ici peu des difficultés majeures avec ce que cela peut avoir comme conséquences désastreuses sur l’emploi et la société.
Dans ce contexte, le CJD appelle :
1. les jeunes dirigeants à s’engager immédiatement par la réflexion, le débat et l’action au sein de commissions de travail au Cjd sur les thèmes les plus urgents de l’instant ;
2. les entreprises
- à adopter un comportement responsable et à s’acquitter de leurs créances et engagements auprès de leurs clients et fournisseurs ;
- à lancer au plus tôt les investissements et recrutements budgétisés ;
3. la centrale patronale à :
- préserver l’union au sein de l’Utica en vue de sa restructuration ;
- redéfinir le rôle et la vision de l’Utica ;
4. la centrale syndicale Ugtt à :
- appeler ses membres à considérer les enjeux économiques du pays au-dessus de tout autre intérêt ;
5. la société civile à :
- faire confiance au gouvernement de transition afin que l’on puisse passer au plus vite à des élections démocratiques ;
- contribuer, chacun à sa manière, à la reconstruction du pays ;
- poursuivre cet élan de solidarité, de responsabilité et de patriotisme en redoublant d’efforts et de travail afin de protéger la santé de nos entreprises et sauver nos emplois ;
- s’engager dans les parties politiques existants ou en créer d’autres afin d’exprimer nos opinions dans un cadre propice et structuré ;
6. le Gouvernement à :
- garantir l’Indépendance des institutions du pays par rapport aux partis politiques ainsi que toute autre mouvement d’influence quelle qu’en soit la forme ;
- accorder une voix au Cjd dans les commissions économiques et sociales du pays et notamment les commissions de réforme instituées récemment ;
7. les parties politiques à :
- faire connaitre leur mouvement, leur vision politique et accompagner le citoyen dans cet apprentissage démocratique du débat et du respect de l’avis contraire ;
8. les media à :
- communiquer sans désinformations, parti-pris ou manipulation ;
- participer à faire progresser le débat en évitant les polémiques stériles et inutiles.
Vive la Tunisie Libre!