«L’amitié qui relie nos deux pays remonte aux origines même de l’État d’Israël et au-delà», écrit le «militant pacifiste» tunisien Souhail Ftouh dans une «lettre ouverte» à Shimon Pérès, invitant ce dernier à faire le prochain pèlerinage de La Ghriba, à Djerba. Cherchez l’erreur…

 

 

Plus pro-israélien que lui tu meurs : Souhail Ftouh persiste et signe. Dans une «Lettre ouverte à Mr Shimon Pérès, Prix Nobel de la paix et Président de l’Etat d’Israël», postée le 14 avril sur le site israélien ‘‘jssnews.com’’, il se croit autorisé à adresser une invitation au chef de l’Etat hébreu, ainsi qu’à son épouse Sonia Gelman, «à titre privé, de venir  assister parmi nous et avec l’ensemble  de nos frères juifs au pèlerinage de la Ghriba 2010,  la synagogue de Djerba, prévu le 30 avril 1 et 2 mai prochain» (sic !).

 


Saisi par une sorte de grâce divine, soudain lyrique, celui qui ne rate aucune occasion pour déverser sa bile sur ses compatriotes, les accusant de tous les défauts de la terre (haine antijuive, antisémitisme, racisme, etc.), ajoute à l’adresse de son auguste invité: «Pour nous, Monsieur Pérès, votre présence constituera un geste fort dans une relation d’amitié renouée. Dans cette  œuvre de reconnaissance, nous serons honorés de vous recevoir à la Ghriba. Les relations historiques entre nos deux pays sont très étroites à travers une histoire longue commune dans le bassin méditerranéen. Une des légendes orales fait  déjà remonter l’origine de la Ghriba à la destruction à Jérusalem du Temple de Salomon, lorsque fuyant l’Eretz Israël des juifs se réfugièrent à Djerba et établirent une synagogue en 586 avant J.-C. La Ghriba, c’est un peu, pour les juifs, l’antichambre de Jérusalem, un morceau de Terre sainte en Afrique du nord.»
J’ai de la peine à croire que M. Ftouh, si tant est qu’il se sente Tunisien, a vraiment conscience de l’extrême gravité de ses propos.
Vous êtes choqués par tant d’ingénuité, ou d’opportunisme rance ? Nous aussi.

R. K.