Francois-HollandeLe président François Hollande craint que la Tunisie, d’où sont partis les printemps arabes, ne soit l’unique résultat de ces promesses de changement démocratique.

Dans son allocution à la 22e conférence des ambassadeurs, au Palais de l’Elysée, jeudi 28 août 2014, le président François Hollande a livré aux diplomates présents sa «préoccupation majeure»: la Libye.

Le tableau brossé par le président français de la situation dans ce pays est, en effet, inquiétant: «La confusion est totale, des groupes djihadistes ont pris le contrôle de sites importants et pas simplement de sites pétroliers. Il y a deux parlements, deux gouvernements, même si, pour nous, il n’y en a qu’un seul de légitime. Il y a aujourd’hui des milices et il y a, au sud de la Libye, une formation de groupes terroristes qui attend d’intervenir».

Et M. Hollande d’enchaîner sur le même ton alarmiste : «Si nous ne faisons rien – je n’entends rien de sérieux, rien de politique, rien d’international – c’est le terrorisme qui se répandra dans toute cette région. Alors, la France demande aux Nations Unies, parce que ce sont elles qui doivent prendre leurs responsabilités, d’organiser un soutien exceptionnel aux autorités libyennes pour rétablir leur Etat.»

Le président français appelle à être également être «très attentifs par rapport aux voisins de la Libye : l’Egypte mais aussi la Tunisie, parce que la Tunisie peut être l’exemple de la réussite des printemps arabes. Ils étaient partis de là et il est à craindre que ce soit le seul résultat. Faut-il encore le préserver.»

I. B.

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