Selon Bahri Jelassi, Habib Bourguiba et le Code du statut personnel (CSP) sont les principaux responsables du nombre élevé de «ânisat» (vieilles filles) en Tunisie.
En interdisant le mariage des filles au-dessous de l’âge de 18 ans, le CSP a constitué un grand obstacle devant le mariage, estime le président du parti de l’Ouverture et de la Prospérité, de tendance islamiste, homme d’affaires de son état. Ce fervent partisan de la polygamie, abolie par Bourguiba à travers le CSP, et qui appelle à baisser l’âge légal du mariage des filles à 12 ans – ce qui lui vaut le sobriquet de «pédophile» –, estime également qu’une femme qui dépasse 25 ans voit ses chances de convoler en justes noces diminuer considérablement. Et plus elle avance en âge plus sa fertilité baisse. Par conséquent, soutient M. Jelassi, plus on baisse l’âge du mariage, plus on donne des chances aux filles de se marier et de donner des enfants. Une logique imparable! Bahri Jelassi, qui intervenait, vendredi 30 août 2014, dans un talk-show sur HannibalTV, estime le nombre de «ânisat» en Tunisie à 2 millions sur une population totale de 10 millions d’âmes. Et en tant que prochain candidat à la présidence de la république, sa principale promesse de campagne sera de... toute les marier (sic!). Le problème, dirions-nous, n’est pas qu’un jojo pareil puisse avoir un parti et présenter sa candidature à la plus haute charge de l’Etat, mais que des médias sérieux, pour faire du buzz facile, lui déroulent le tapis rouge et mobilisent une armée de journalistes pour l’interviewer. Il y a du cynisme dans cette démarche et beaucoup d’hypocrisie... I. B. |
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