offre emploi 11 21Mehdi Jomaa n’a aucune envie de rester au Palais de la Kasbah au-delà des élections de 2014 et n’acceptera pas d'être chargé de nouveau de diriger le gouvernement.

C’est, en tout cas, ce qu’il a déclaré dans un entretien avec l’agence Tap, qui devra être publié ce jeudi 4 septembre 2014.

«J'ai été chargé une fois et il est pour moi hors de question qu'il y en ait une deuxième», a déclaré le chef du gouvernement provisoire, en poste depuis janvier dernier.

Tout en jugeant «inenvisageable» qu’il continue d'assumer les charges de chef du gouvernement, il a souligné la nécessité de créer des traditions de continuité de l'Etat et d'alternance au pouvoir.

«Nous autres gouvernants sommes de passage mais l'Etat reste», a-t-il tenu à rappeler, ajoutant qu’il est «venu en Tunisie pour une mission claire, qui ne devait pas dépasser l'année, mais il est resté deux années».

«Nous nous employons à consacrer le principe de continuité de l'Etat en jetant les fondements d'un projet national que nous avons l'ambition de concrétiser. Nous aurons ainsi mis en place une bonne plate-forme de travail et des programmes viables pour le futur gouvernement», a-t-il encore dit.

Mehdi Jomaa justifie son refus d'être reconduit à la tête du gouvernement par le fait qu'il est «une personne indépendante» et que «les Tunisiens accorderont leurs suffrages à des partis sur la base de programmes censés être appliqués par celui qui sera porté au pouvoir, lequel comptera sur des personnes et des groupes de personnes choisies par la coalition ou les partis vainqueurs». «Je ne me permettrai d'être responsable que de ma propre équipe», a- t-il affirmé.

«Je ne travaillerai qu'avec une équipe qui ne serait soumise à aucune source d'influence, tout comme je ne dois être tenu pour responsable que des politiques et choix que j'aurai moi-même définis (...). Pour autant, je me tiendrai à la disposition de mon pays pour rendre tout service qui serait en mon pouvoir», a souligné Mehdi Jomaa. Et de conclure: «Ce serait le moindre devoir de tout Tunisien envers son pays qui lui a beaucoup donné».

I. B. (avec Tap).

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