Dans un communiqué publié avant-hier sur son site officiel, Ennahdha indique que les discussions, lors du Conseil de la Choura, porteront sur les préparatifs de la campagne électorale du parti pour les législatives d’octobre 2014, ainsi que sur un éventuel candidat à la présidentielle de novembre.

Selon plusieurs sources, Mustapha Ben Jaâfar, le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et secrétaire général d’Ettakatol, et Moncef Marzouki, le président provisoire de la république et candidat du Congrès pour la république (CpR), tiennent la corde, d’autant qu’ils se sont montrés jusque-là très dociles et serviles et multiplient les signes d’allégeance et de soumission.

Un autre candidat est également cité dans les coulisses d’Ennahdha, mais avec de moindres chances, Nejib Chebbi, président du haut comité politique et candidat du Parti républicain (Al-Joumhouri), qui s’est beaucoup éloigné, ces derniers mois, de sa famille «naturelle», celles des démocrates progressistes, pour se rapprocher des islamistes.

Etrangement, les noms des candidats «naturels» d’Ennahdha, les ex-chefs du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali et Ali Larayedh, ne sont pas cités.

«Ennahdha, qui est presque assuré de remporter les législatives, ne voudrait pas contrôler les deux têtes de l’exécutif: le gouvernement et la présidence de la république», explique un proche de Montplaisir.

Reste qu’une surprise de dernière minute n’est pas exclue. Et si le magicien Rached Ghannouchi sortait, en dernière minute, une nouvelle «colombre blanche» de sa manche?

Z. A.