«Les membres de l’ancien régime tunisien ne sont pas les bienvenus au Canada. Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour gérer cette situation et pour coopérer avec la communauté internationale à l’égard de l’ancien régime».
C’est ce qu’a déclaré Stephen Harper, le premier ministre canadien, en visite aujourd’hui au Maroc.
Belhassen Trabelsi, son épouse et leurs deux enfants, ainsi que leur femme de ménage ont atterri le 20 janvier, à Montréal (Québec), à bord d’un avion privé. Ils se trouveraient dans un hôtel de Vaudreuil, en banlieue de Montréal.
Selon les médias canadiens, Ottawa envisage de révoquer le statut de résident permanent que Belhassen Trabelsi a obtenu au Canada dans les années 1990 de manière irrégulière. Et d’expulser plus rapidement que prévu le gendre de l’ex-président et sa famille par le biais d’une procédure d’extradition.
Samedi dernier, des manifestants Tunisiens et Canadiens ont salué le mouvement révolutionnaire en Tunisie. Parmi eux, le député fédéral néo-démocrate d’Ottawa-Centre, Paul Dewar, a demandé au Premier ministre canadien d’offrir sa collaboration aux citoyens de notre pays: «Les Tunisiens ont agi et c’est maintenant à la communauté internationale d’agir pour venir en appui au peuple tunisien. Nous devons y voir une démocratie réelle et un respect des droits réel. J’espère que le Premier ministre harper répondra à la démocratie du peuple de Tunisie.»
M. Harper, qui parlait au cours d’une conférence de presse, a aussi souligné que son pays appuie le «développement démocratique» en Tunisie.